A priori, rien à voir
avec l’Etat d’urgence ou même le Plan vigipirate. Une commission de sécurité
réunit différents acteurs dont la mission est de veiller à la sécurité des
lieux dits ERP, soit les établissements recevant du public. Pour animer
ces visites, la présence d’un conseiller municipal est indispensable.
Pour autant, et à moins d’être soi-même du métier, c’est en suivant le pompier
dans ses investigations sur place que l’on prend conscience des enjeux. De la
simple signalétique des issues de secours au bon fonctionnement des alarmes incendie
et autres systèmes de désenfumage. Ma dernière visite en date, à la Bourse du
Travail, m’a permis de rencontrer le RUS de service- trois lettres qui désignent
tout bonnement le « responsable unique sécurité ». Et aucun lien de
causalité avec d’hypothétiques origines slaves de la personne… L’objet de cette
visite était de réceptionner le nouveau SSI, « système de sécurité
incendie », reconfiguré à l’aune d’un espace comprenant à la fois une
salle de spectacle, des locaux associatifs et une salle de congrès. Je ne vous
cache pas l’importance de la « machinerie » mise en oeuvre...
En presque deux ans de participation à ces commissions, j’ai
ainsi pu me familiariser avec un jargon propre aux professionnels de la
sécurité – petit inventaire non
exhaustif ci-dessus - et à des procédures dont je ne connaissais pas
même l’existence. Rassurant au final de savoir qu’en France, élus, responsables
des services techniques de la ville, pompiers et policiers se concertent sur la
conformité des établissements publics et privés, hors immeubles d’habitation
bien sûr... Sont concernés les écoles, les équipements d’hôtellerie et de
restauration, les centres commerciaux, salles de sport, de spectacles, maisons
des jeunes et de la culture, les locaux administratifs, hôpitaux, etc, tous
classés selon leur catégorie 1, 2, 3, 4…
Pas d’étoiles à décerner ici mais l’assurance pour le public
et le personnel y travaillant d’être évacués en toute sécurité lors d’une alerte
incendie. En cas de consignes non respectées, la commission peut émettre un
avis défavorable à la poursuite de l’activité. Honnêtement, cela m’est arrivé
une seule fois… et les prescriptions ont pu être levées rapidement grâce à la responsabilité
de chacun. A l’attention de mes collègues qui hésitent encore à se lancer dans
l’aventure : vous apprendrez beaucoup côté coulisses et c’est vous qui aurez
le mot de la fin en rendant l’avis de la commission à l’issue des
délibérations !
Parmi les temps forts, j’ai en mémoire une déambulation
particulièrement bien encadrée, et remarquée, dans les allées de la Part-Dieu,
ainsi qu’une visite dans une crèche où les enfants étaient vraiment très très impressionnés
par l’uniforme aux multiples poches et accessoires de l’agent de police.
Je me dis que depuis, certains ont peut-être commandé le
même au Père Noël – c’est de saison - ou
bien un déguisement de pompiers, grand classique du genre…
Comme quoi la sécurité, en plus d’être vital, ça peut aussi
faire rêver !