dimanche 25 octobre 2015

Avoir ou pas l’ikéatitude !

Qui n’a jamais franchi le seuil du géant mondial du meuble en kit ?
Pour une raison ou une autre, par simple hasard ou avec une idée précise en tête.
 
La dernière fois, il s’agissait pour moi d’une histoire de tabouret cassé, sorte de « canard boiteux » à remplacer d’urgence… En fait d’urgence, je me suis offert une balade improvisée au pays de la Maison idéale. Car Ikea a aujourd’hui largement dépassé le stade de fournisseur de mobilier pas cher et s’invite dans l’univers du Bien vivre ensemble , en famille ou en colocation. Concept habilement emprunté au politique et qui se décline via de nombreux slogans et d’une éthique dans l’air du temps.
 
La stratégie marketing  fait mouche…
Jugez-en vous-même au travers de ces quelques phrases piochées ça et là sur les panneaux publicitaires ou dans les pages du catalogue : « Quoiqu’il advienne, notre ambition reste la même depuis nos débuts : améliorer le quotidien du plus grand nombre. »  ou bien dans le genre petites phrases  : « Chacun vaquant à ses occupations, mais ensemble »,  « Il reste toujours une place à table », « Faire de chaque jour un spectacle ». Et pour clore le chapitre : « Cultiver, mettre en conserve, réutiliser, recycler… Toute la famille peut s’y mettre et par la même occasion adopter un mode de vie plus durable. » Ikea family, c’est tout un programme !
 
Sir Terence Conran, le créateur de la chaîne de magasins Habitat avait bien défini une philosophie du  Beau adapté au quotidien, peut-être un peu moins teintée d’égalitarisme, et plus centrée sur une confortable vie de couple. Laissons le temps au nouveau vice-président de l’enseigne, l’emblématique Arnaud Montebourg, d’imprimer sa marque en matière de communication. Depuis son arrivée aux manettes, Habitat France revisite déjà la politique du « produit local ». Un bon début… Moi, j’attends avec impatience le canapé à rayures façon marinière!
 
Retour chez Ikea, sa fondation et ses enjeux sociétaux au cœur de l’actualité. Le groupe suédois s’engage à soutenir l’action du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés, en fournissant des équipements d’éclairage et d’énergies durables pour les camps de réfugiés, et l’écrit noir sur blanc : « La fondation Ikea continuera de s’engager dans les années à venir pour offrir un avenir plus positif aux plus vulnérables. » Ikea serait donc franchement de gauche ? En tous cas, parfaitement éclairé via sa fondation !
 


Cerise sur le gâteau, Ikea est aussi moteur pour sauvegarder la planète par le choix de ses matériaux « renouvelables, recyclés ou recyclables » et en mettant en œuvre cette belle pratique dans le fonctionnement de ses points de vente : « Aujourd’hui, 100% de l’énergie consommée par nos magasins en France provient de sources renouvelables ». Pour la Chine, premier fournisseur, et nouvel eldorado, rien n’est précisé…
 

En attendant, et sans aller aussi loin, les magasins, déjà situés à la périphérie des grandes villes, vous obligent à rejoindre leur entrepôt, à plusieurs kilomètres de là, pour récupérer vos achats en stock. Ce qui n’est pas vraiment optimal en terme d’économies d’énergies et de gain de temps…
 

Mais voilà, en cette période de vacances de Toussaint où j’ai remis les pieds chez Ikea, le Père Noël était déjà dans la place. Il est vrai qu’en Suède l’hiver ne se fait pas attendre, avec Sainte Lucie et son cortège de lumière en « prime-time ». Alors, la plupart des clients se laissent séduire à bon compte par ce rendez-vous scandinave…
 
Bref, pour ne pas finir sur une note négative, et rassurer les adeptes du concept Ikea, oui moi aussi j’aime les petits pains à la cannelle, les biscuits aux épices, dits « pepperkaka » accompagnés de confitures de baies d’airelles, ou de blueberry, le tout en vente à l’épicerie suédoise. Et, j’allais oublier, un truc vraiment super pratique et efficace : les petites pinces de toutes les couleurs pour refermer les sachets entamés. Une chasse au gaspillage alimentaire très réussie et une alternative aux épingles à linge qui du coup retrouvent le fil…