Le mois de
juin s’est terminé, enfin, j’ose le dire…. Dans un courant de fraîcheur, baignant
l’ensemble de la France. Un courant, somme toute bénéfique, après une semaine
de canicule, alourdie par le climat politique, démissions en cascade, soupçons d’emplois
fictifs et de favoritisme, qui auront contribué à faire monter la température
d’un cran supplémentaire, et même à échauffer les esprits pour une histoire de
cravate… La belle affaire ! Pendant ce temps-là, et derrière des
apparences vestimentaires de bon aloi, les ordonnances se préparent : un « détricotage »
du code du travail et des protections sociales sans précédent. Il parait que
l’Amérique nous fait de l’œil, avec son modèle libéral. Ou bien, serait-ce le
contraire ? On ne sait plus trop que penser, quoi écrire… A moins de goûter
à l’ivresse toute mesurée du fameux message
en 140 signes.
Alors oui, le
cœur et l’envie m’ont manqués ces derniers temps pour alimenter ce blog. J’en
conviens. Mea culpa. En cause, une grande fatigue qui m’a saisie après des mois
de campagne et de batailles d’égos, assommantes. Une fatigue physique mais
aussi une lassitude morale face aux revirements, reniements, trahisons, dont
les auteurs, pour certains, sont sortis vainqueurs, parfois promus, tandis que
d’autres, loyaux à leurs engagements, ont été balayés par l’histoire.
Provisoirement, car je ne crois pas à un monde sans attachement à des
convictions et où l’opportunisme ferait loi. Notons simplement qu’à ce jour, l’exercice
de l’autorité présidentielle, modèle de restauration du genre, se coulant à merveille
dans le moule de la cinquième république, et dans les « habits de son cher
monarque », peine à donner de l’élan au changement et au renouvellement
des pratiques, tant attendu. Et le ciel de s’obscurcir… même sur les sommets
jupitériens.
Mais il y a
une raison, plus personnelle, qui m’a tenue éloignée de la rédaction de ces
chroniques, initiées il y a trois ans déjà : l’ébauche d’un nouveau projet.
Toujours en lien avec l’écriture, mais sous une forme différente, plus aboutie
– même si les choses ne sont pas définitivement arrêtées. Une nouvelle, un court
récit, un texte, assurément, où le temps comptera pour ce qu’il est : un
personnage à part entière. Où les lieux seront imprégnés de l’esprit de ceux qui
nous ont précédés sur place, en défricheurs, en visionnaires parfois. Si Simone
Veil a traversé le vingtième siècle et ses abominations, et les a surmontés
avec grandeur, c’est bien par son action qui continue à inspirer nos combats
d’aujourd’hui, et ceux de demain. L’action sera donc aussi au rendez-vous… Mais
qu’on ne s’y trompe pas, au-delà de cet hommage, ce n’est pas à la biographie de
cette grande dame que je vais m’atteler pendant l’été. Il me faudrait pour cela
plus d’une saison, et des qualités d’historienne hors pair. J’espère simplement,
à la faveur des vacances toutes proches, avancer sereinement dans mon entreprise,
avec sérieux mais aussi la fantaisie nécessaire. Deux ou trois pages d’écriture
par jour, ce n’est pas une punition pour qui aime les mots et leur saveur
prononcée. Plutôt une douce médecine.
Alors, vous
l’aurez compris, mon absence sur cette page va devoir se prolonger. Pour les
amis de Facebook, je prévois tout de même quelques cartes postales, des paysage
avec du soleil dedans, des sourires, même depuis ma table de travail avec vue
imprenable sur le chantier en cours du C3…
Et, pour changer de destination, de la poésie, à l’image de ces coquillages
qui, posés tout contre l’oreille, nous restituent le murmure de la mer et de
ses habitants, même lointains.
Tout comme
la lumière des étoiles mortes éclaire nos nuits d’encre, et montre le chemin à
qui veut bien le voir.
Voilà pour
les nouvelles du ciel et d’ailleurs. Bel été à toutes et à tous !