Dans le film
au titre éponyme, Bertrand Tavernier avait situé l’action à Lyon, sa ville
natale. En s’attachant aux pas de Nathalie Baye, alias Laurence, jeune
enseignante quelque peu déboussolée et incertaine sur le chemin à prendre pour
redonner du sens à sa vie. C’était l’hiver, le début des années 80, les petits
matins gris et brumeux sur les quais du Rhône, les voitures d’un autre siècle…
Pour ces
vacances de février, je n’ai pas eu la même hésitation. Cap à l’Ouest. Carrément plein ouest ! Direction Quimper,
capitale historique de la Cornouaille et actuelle préfecture du Finistère, là
où la terre n’en finit plus de finir avant de se jeter, éparse, dans les bras
de l’océan.
On y déguste
toutes sortes de crêpes, salées et sucrées, à ne pas confondre avec les galettes
comme on les nomme à Rennes (parole de quimpéroise rencontrée sur place !).
Et à accompagner d’une belle bolée de cidre, de préférence bio. En Bretagne,
l’agriculture se fait de plus en plus raisonnée. Et c’est tant mieux. La
faïence, qui avait fait la renommée de Quimper, a un peu perdu de sa superbe mais
on y tricote toujours de la marinière Armor-Lux. Depuis plus de 80 ans !
S’il est un
autre sujet qui peut faire ici polémique (mis à part le classique antagonisme
entre crêpes et galettes), c’est la météo. Certains, certaines, des mauvaises
langues sans doute, diront qu’il y pleut
souvent alors qu’en réalité il y fait beau plusieurs fois par jour ! Je
l’ai moi-même vérifié à plusieurs reprises lors de ce séjour. Mais, in fine, à
la Pointe du Raz, plein soleil sur l’ile de Sein qui lui fait face. Le même
paysage s’offre au regard depuis la Pointe du Van, moins prisée mais d’autant
plus belle à mon goût. On y foule la lande aux coussins de bruyères sèches,
quasiment seul à arpenter le sentier côtier, en surplomb de la baie des
trépassés. Le temps s’est arrêté. C’est magique.
L'Aven à Pont-Aven |
Elle est à
l’image de ces mimosas en fleurs s’épanouissant à Pont-Aven, au bord de la
rivière. Un aperçu de la Dolce Vita, même loin de la côte d’azur…