Lors du banquet républicain organisé par
la mairie du 3ème ce 12 juillet, six personnalités se sont vues décerner une
médaille de citoyens d’honneur du 3ème arrondissement. Parmi elles,
deux femmes – oui, oui, il faudra mieux faire pour la parité en 2019 ! –
dont une célébrité du petit écran, ancienne animatrice avec Guy Lux des fameux
jeux télévisés d’ Intervilles. Je veux parler bien sûr de Simone Garnier. L’autre
femme à être ainsi honorée par la municipalité est certes moins connue mais
promise, je l’espère, à un bel avenir avec l’association qu’elle préside.
Vous en saurez plus en lisant le
discours préparé à son intention, et auquel j’ai, avec l’accord de
l’intéressée, ajouté un paragraphe plus personnel. Encore merci à Corinne
Krausse pour son travail et son engagement !
Vous
êtes présidente du collectif Camalyon 3, devenu une association en 2017 sous le
nom de Camalyon. Une toute jeune association qui œuvre dans un domaine ô
combien sensible : la petite enfance. Sans prétendre à l’hégémonie, vous
avez néanmoins vocation à essaimer au-delà des «frontières» du troisième arrondissement, voire à vous «métropoliser».
Présidente
d’association, un beau titre, mais qui me semble insuffisant à vous décrire,
tant je vois en vous une bonne fée, ou mieux encore, une marraine zélée, toujours
prête à servir la cause des familles. Certes, vous n’avez pas de baguette
magique à votre disposition, mais vous êtes douée d’une énergie et d’une
volonté remarquables, de celles qui peuvent soulever des montagnes.
Heureusement,
dans votre tâche, vous n’êtes pas seule…
A vos côtés, il y a, depuis le début, 5 autres femmes, tout aussi
impliquées : Cécile, Brigitte, Myriam, Hend, que Maryem est venue suppléer
et Nathalie. Avec, je ne l’oublie pas, une mention spéciale à Henri Krausse, votre
mari, pour son soutien discret mais souverainement efficace.
Depuis
que vous travaillez ensemble, bénévolement, vous avez brillamment réussi à
fédérer de jeunes parents autour de votre projet : mettre en relation
celles et ceux en recherche d’un mode de garde et les assistants maternels.
Dépoussiérant l’image de la « nounou » traditionnelle au travers
d’opérations de Speed-dating décoiffantes, dont le succès grandit d’année en
année. Pour la troisième fois consécutive, de nombreux lyonnais s’étaient donnés
rendez-vous à la Maison Pour Tous le 2 juin dernier, à l’occasion des
rencontres parents/assistants maternels.
Je
n’oublie pas non plus les fameuses bourses aux jouets qui ont lieu en novembre à
la Maison des Italiens. On y déguste des crêpes – et autres douceurs - après
avoir chiné parmi les stands, affairé ou simplement distrait par tous ces
parfums d’enfance qui refont surface. J’ai aussi le souvenir d’une soirée en
mairie où devant un parterre de parents confirmés ou en devenir, l’association
Camalyon était venue présenter le fonctionnement du métier d’assistant
maternel. Aspects contractuels, vécu avec les enfants, rôle du relais, lien
avec la PMI, vous aviez répondu à toutes les questions, en gardant le sourire
face au public. La salle était comble et je dois avouer que notre ancien
directeur général des services m’avait alors prise à part, un peu effrayé par
la quantité de poussettes en tous genres, alignées dans les couloirs. Il craignait peut-être une occupation illicite de
la maison commune ? Camalyon, késaco ? Allez savoir ? Je l’ai
aussitôt rassuré quant à la légitimité de cette présence dans nos murs…
Car,
c’est peu dire que cette initiative rejoignait concrètement celles menées par
la municipalité, la PMI, la CAF, soit l’ensemble des acteurs institutionnels de
la Petite Enfance, soucieux d’informer, d’orienter au mieux les parents dans ce
qu’il convient parfois d’appeler un parcours du combattant : trouver un
mode de garde adapté à leur situation, familiale et professionnelle.
Si
j’ajoute que vous n’avez pas hésité à vous investir dans la commission Enfance-
Jeunesse du conseil de quartier Voltaire Part-Dieu, pour aider à recenser les
lieux d’accueil du jeune enfant dans ce secteur, votre lieu de résidence, et un
des plus prisés des familles de l’arrondissement, j’aurai fait un rapide tour
d’horizon de vos activités dans un domaine où il nous faut assurément être à la
hauteur. L’essor et l’attractivité de la Part-Dieu doivent d’ailleurs rester un
point de vigilance pour nous tous : au pied des tours, laissons toujours de
la place aux aires de jeux et aux bacs à sable, pour ainsi préserver la place
de l’enfant dans la ville.
Arrivée
à la fin de cette évocation, je dois dire que, depuis 3 ans, ce fut un immense
plaisir de vous accompagner dans vos réalisations. Une de ces belles rencontres
qui marquent une vie d’élue… Je terminerai d’ailleurs par une anecdote que vous
m’avez un jour confiée. Lors d’un diner, quand pour la énième fois, on vous
posait la question : « Et vous, professionnellement, vous faites
quoi ? », agacée du désintérêt de vos autres voisins de table pour
votre métier d’assistante maternelle, vous aviez joliment répondu à votre
interlocuteur que vous faisiez de la gestion de trésor…
Et
vous aviez entièrement raison. Quoi de plus beau, de plus riche, que de veiller
au bon développement du jeune enfant ? A cet âge majeur où tout se joue,
où chacun, chacune, peut progresser à pas de géant pour peu qu’on lui offre des
conditions favorables, un terreau fertile, un environnement adéquat.
Les
enfants sont notre véritable richesse. A nous de leur laisser l’espace pour
s’épanouir, en harmonie avec le monde qui les entoure, sa beauté mais aussi sa
face un peu moins lisse. Et à eux de faire fructifier cet héritage !
Je
sais, Corinne, que vous avez déjà merveilleusement relevé le défi et que vous méritez amplement ce titre de Citoyenne
d’honneur du 3ème arrondissement.