lundi 3 juillet 2017

Des nouvelles,

Le mois de juin s’est terminé, enfin, j’ose le dire…. Dans un courant de fraîcheur, baignant l’ensemble de la France. Un courant, somme toute bénéfique, après une semaine de canicule, alourdie par le climat politique, démissions en cascade, soupçons d’emplois fictifs et de favoritisme, qui auront contribué à faire monter la température d’un cran supplémentaire, et même à échauffer les esprits pour une histoire de cravate… La belle affaire ! Pendant ce temps-là, et derrière des apparences vestimentaires de bon aloi, les ordonnances se préparent : un « détricotage » du code du travail et des protections sociales sans précédent. Il parait que l’Amérique nous fait de l’œil, avec son modèle libéral. Ou bien, serait-ce le contraire ? On ne sait plus trop que penser, quoi écrire… A moins de goûter à  l’ivresse toute mesurée du fameux message en 140 signes.

Alors oui, le cœur et l’envie m’ont manqués ces derniers temps pour alimenter ce blog. J’en conviens. Mea culpa. En cause, une grande fatigue qui m’a saisie après des mois de campagne et de batailles d’égos, assommantes. Une fatigue physique mais aussi une lassitude morale face aux revirements, reniements, trahisons, dont les auteurs, pour certains, sont sortis vainqueurs, parfois promus, tandis que d’autres, loyaux à leurs engagements, ont été balayés par l’histoire. Provisoirement, car je ne crois pas à un monde sans attachement à des convictions et où l’opportunisme ferait loi. Notons simplement qu’à ce jour, l’exercice de l’autorité présidentielle, modèle de restauration du genre, se coulant à merveille dans le moule de la cinquième république, et dans les « habits de son cher monarque », peine à donner de l’élan au changement et au renouvellement des pratiques, tant attendu. Et le ciel de s’obscurcir… même sur les sommets jupitériens.

Mais il y a une raison, plus personnelle, qui m’a tenue éloignée de la rédaction de ces chroniques, initiées il y a trois ans déjà : l’ébauche d’un nouveau projet. Toujours en lien avec l’écriture, mais sous une forme différente, plus aboutie – même si les choses ne sont pas définitivement arrêtées. Une nouvelle, un court récit, un texte, assurément, où le temps comptera pour ce qu’il est : un personnage à part entière. Où les lieux seront imprégnés de l’esprit de ceux qui nous ont précédés sur place, en défricheurs, en visionnaires parfois. Si Simone Veil a traversé le vingtième siècle et ses abominations, et les a surmontés avec grandeur, c’est bien par son action qui continue à inspirer nos combats d’aujourd’hui, et ceux de demain. L’action sera donc aussi au rendez-vous… Mais qu’on ne s’y trompe pas, au-delà de cet hommage, ce n’est pas à la biographie de cette grande dame que je vais m’atteler pendant l’été. Il me faudrait pour cela plus d’une saison, et des qualités d’historienne hors pair. J’espère simplement, à la faveur des vacances toutes proches, avancer sereinement dans mon entreprise, avec sérieux mais aussi la fantaisie nécessaire. Deux ou trois pages d’écriture par jour, ce n’est pas une punition pour qui aime les mots et leur saveur prononcée. Plutôt une douce médecine.

Alors, vous l’aurez compris, mon absence sur cette page va devoir se prolonger. Pour les amis de Facebook, je prévois tout de même quelques cartes postales, des paysage avec du soleil dedans, des sourires, même depuis ma table de travail avec vue imprenable sur le chantier en cours du C3…  Et, pour changer de destination, de la poésie, à l’image de ces coquillages qui, posés tout contre l’oreille, nous restituent le murmure de la mer et de ses habitants, même lointains.

Tout comme la lumière des étoiles mortes éclaire nos nuits d’encre, et montre le chemin à qui veut bien le voir.

Voilà pour les nouvelles du ciel et d’ailleurs. Bel été à toutes et à tous !