Première semaine de décembre et tous premiers frimas. Temps
sec et ciel bas, d’un blanc opaque, presque neigeux… Même si la neige déserte
de plus en plus nos mois d’hiver, nous privant un peu d’un Noël de carte
postale.
Quoiqu’il en soit, Lyon se prépare à la fête et aux
illuminations… Les branches dénudées des arbres de la rue de la République sont
joliment ornées de lampions rouges. De place en place, des échoppes proposent aux
passants le programme des 4 jours de fête à venir, ainsi que des lumignons. Car
la tradition veut que chaque 8 décembre, les lyonnais illuminent leurs fenêtres de petites bougies cannelées,
déposées dans des verres blancs ou
colorés.
Pour cette nouvelle édition de la Fête des lumières, la
ville a choisi de s’associer à la Croix Rouge Française avec l’opération des
« lumignons du cœur ». Deux euros par lumignon acheté et des fonds
récoltés pour la Croix Rouge, à l’occasion de ses 150 ans. Ce partenariat
renouvelé chaque année avec une association différente est une invitation à la
solidarité. Alors, touristes ou lyonnais, offrons ce geste symbolique !
Une générosité d’ailleurs aussitôt récompensée par la
découverte d’une papillote accompagnant le lumignon. A cette évocation
gourmande, les yeux se mettent à pétiller. C’est bien joli ce bonbon de chocolat
enveloppé dans du papier brillant. Et puis, il y a la surprise de trouver à l’intérieur
un message en forme de devinette ou
parfois de proverbe. C’est selon… Les différentes variétés d’une célèbre marque
se parent de noms à faire rêver : voie lactée, blanc manteau…. On en
trouve aussi pour les amateurs de saveurs authentiques, ou rappelant les 13
desserts de provence.
Pour la petite histoire, c’est ici à Lyon qu’est née cette
friandise de Noël, inventée par un apprenti pâtissier, très, très amoureux. Il
glissait des mots doux dans l’emballage des chocolats et les offrait ensuite à
sa dulcinée. Charmante attention, qui a ensuite été reprise et commercialisée.
Vous l’aurez compris, dès le 8 décembre à Lyon, c’est papilles en fête !
Pour autant, la Fête des lumières ne se limite pas qu’aux
plaisirs du palais… Dès vendredi soir, les rues vont vibrer de la féerie de
spectacles ouverts à tous. 70 installations qui mettront en valeur les
monuments, les parcs, les fleuves. Bref, un rayonnement multiple. Le public ne
s’y trompe pas avec près de 4 millions de visiteurs chaque année. Et
l’événement s’exporte bien puisque le
concept a été adopté à l’étranger, en Allemagne, en Chine et à Dubaï, avec le
Dubaï Festival of Lights.
Chaque arrondissement proposera des animations, certaines en
partenariat avec les associations de commerçants qui participent ainsi à la
mise en lumière des quartiers, pour le plus grand plaisir des habitants. Notre
élu à la culture nous a d’ailleurs concocté un programme de déambulations aux
couleurs du 3ème. Premier rendez-vous vendredi soir !
Moi, j’aime bien ces jours d’hiver où on se retrouve à la
tombée de la nuit pour assister ensemble à des spectacles de rue, projections
scéniques et autres inventions lumineuses. Une balade urbaine dans une ambiance
populaire et festive. Du vin chaud pour se réchauffer le cœur et les mains. Des
enfants tout emmitouflés, parfois juchés sur les épaules des parents et prêts
pour le feu d’artifice.
Et puis, ça me rappelle d’autres mois de décembre, plus
lointains, les défilés de la Saint Nicolas dans les rues de Nancy. Des chars,
des illuminations, et des bonbons distribués aux enfants. Sans compter les
effigies de Saint Nicolas, déclinées sous la forme de pains d’épice, et de
chocolats.
Alors, entre le 6 et le 8 décembre, je ne choisis pas. Je
garde les deux !
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