samedi 1 novembre 2014

En passant par la Lorraine ...

Des quelques jours passés en Lorraine la semaine dernière, j’ai rapporté des images et des impressions et l’envie de les partager… 
 
C’est ainsi qu’à Metz, au Centre Pompidou, j’ai visité l’exposition : « Formes simples ». De ces formes « iconiques » et intemporelles, beaucoup d’artistes ont su magnifier l’essence originelle : la sphère, l’œuf, l’anneau, l’arc… C’est très beau, à la fois structurel et poétique, des blancs et des couleurs nuancés selon la matière travaillée.
Je me suis demandée, sans trop d’illusions, si le maire FN de la petite ville d’Hayange, qui semble confondre mobilier urbain et œuvre d’art, avait eu le loisir de se rendre à cette expo, non loin de sa commune.

L’art n’est ni gai, ni triste. Il interroge plutôt qu’il ne distrait.
De plus, la fontaine, jugée « sinistre » par l’édile, et qu’il avait fait peindre en « bleu marine » au cœur de l’été dernier pour l’harmoniser à la couleur des jardinières municipales, symbolisait le passé minier de la région !
Double hérésie (déni de création et mépris de la mémoire ouvrière)… et triple zéro pour Monsieur le Maire !

Aurélie Filipetti, alors ministre de la culture, avait bien analysé la situation : « Cet incident est révélateur de la conception de la politique culturelle qu’ont les élus du Front national et qui appelle à la plus grande vigilance. »
Cela s’apparente également à la position de l’élu FN au conseil municipal de Lyon, quant au vote des subventions attribuées aux associations culturelles : une opposition systématique.


Centre Pompidou-Metz
 
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Quittons Metz pour une autre destination … Nancy en l’occurrence… Et le plaisir d’une balade dans les rues de ma ville natale, entrecoupée d’un déjeuner à la brasserie l’Excelsior. l’Excel pour les habitués, haut lieu de la vie estudiantine dans les années 80 – le prix modique du café dans ce cadre mythique contribuait à sa fréquentation assidue…
Place Stan
A Nancy, il y a l’incontournable place Stan, débarrassée de la circulation automobile depuis 2005 et rendue à ses nombreux fans, mais aussi dans son prolongement la très belle place de la Carrière et les pavés de la vieille ville, du palais ducal à la porte de la Craffe.

L’ancienne capitale des ducs de Lorraine aura connu deux autres périodes d’apogée avant l’époque contemporaine : au temps du roi Stanislas qui à la cour du château de Lunéville accueillait Voltaire et ses idées progressistes et aura donné à Nancy une Place Royale. Et ville-refuge pour de nombreux artistes et industriels au moment de l’annexion de l’Alsace et de la Moselle en 1871.


De cette époque naîtra l’Ecole de Nancy, avec ses célèbres maîtres verriers : Gruber, Daum, Gallé, et le renommé Louis Majorelle. Il  donnera son nom au style Majorelle.
La représentation de la nature était la sève des artistes de l’Art nouveau et la parure d’automne de la place Stanislas m’a semblée comme un écho à leurs créations : végétal et minéral s’épousant au cœur de Nancy, face à l’hôtel de ville !
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Porte de la Craffe
De la ville à la campagne, il n’y a qu’un pas que j’ai allègrement franchi pour retrouver mon amie d’enfance et des années lycée… . A Flavigny, bourgade entre forêts et étangs, elle a choisi une vie « au vert » et m’en a fait savourer les charmes : cueillettes de saison, petites routes serpentant entre des paysages vallonnés et causerie au coin du feu en dégustant une soupe corse ! La Lorraine est toujours surprenante, et n’en déplaise à certains alsaciens qui contestent l’union des deux régions au sein de la nouvelle carte de France, la mirabelle est sans doute plus fine que la quetsche…
Foin de la polémique, qui sera in fine tranchée par le processus législatif.
Mon séjour lorrain ne pouvait s’achever sans un passage au cimetière de Varangéville pour déposer un joli chrysanthème sur la tombe familiale et saluer la mémoire de mes ancêtres, venus travailler dans les mines de l’est de la France, si loin de leur Italie natale.
 
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Et voilà déjà la route du retour, ou plutôt son autoroute, et les retrouvailles avec Lyon et le soleil – car oui, les brouillards matinaux sont tenaces en Lorraine-, et pas seulement dans mon souvenir…
Je n’aurai pas eu le temps de goûter ma pizza préférée à la Piccola Mama, la dernière née de la célèbre Mama Julia, ni d’un ciné au Caméo, l’antre des cinéphiles nancéiens. Deux institutions et deux bonnes adresses que je tiens à la disposition de mes amis de passage à Nancy.
Ah, j’allais oublier la halte obligée à Dijon pour saluer la petite chouette de l’église Notre Dame. Selon la légende, il faut toujours la toucher de la main gauche en faisant un vœu. Une croyance si sympathique que la pierre en est tout usée à force d’être caressée.


Quelques jours dont il me reste un petit parfum de bergamote allié à celui du pain d’épices. J’ai toujours aimé la richesse des mélanges…
Place de la Carrière
 

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