dimanche 14 février 2016

De la popularité de l’orchidée…

Sa cote de popularité a de quoi faire frémir les instituts de sondage, toujours prompts à évaluer la « courbe de croissance » de nos hommes politiques et autres chouchous des médias. De qui s’agit ’il ? D’une simple fleur à qui l’on prête mille pensées ardentes et un esprit fécond… Sans s’attarder à décrypter son langage, on s’accordera à dire que l’orchidée a une élégance naturelle, symbolisée par la variété phalaenopsis, devenue en quelques années reine de la lignée. L’emblème national de la Thaïlande a décidément tout pour plaire et envahir nos jungles urbaines.

Passer de l’état de fleur sauvage à l’étal du marché et aux gondoles des jardineries, aura d’ailleurs été un jeu d’enfant pour cette "belle de jour" cultivée dans d’immen-ses pouponnières aux Pays-Bas. Nos amis hollandais, déjà spécialistes de la tulipe sous toutes ses formes – fleur de lys, perroquet ou simple darwin - et maîtres de l’hybridation, produisent aujourd’hui  85 %  de ces plantes pour le commerce européen. Une affaire en or semble t’il, car l’orchidée s’arrache littéralement aux enchères botaniques d’Amsterdam. Le pays de la « tulipmania » peut garder le sourire, la bulle se porte bien…

Si on reproche à l’orchidée son absence de parfum, c’est bien injustement car elle exhale son odeur à certaines heures bien choisies. La Discrète se révèle alors une fine mouche pour attirer les insectes nécessaires à sa pollinisation.

En s’armant d’un peu de patience, on peut même la voir éclore chaque année. Très développement durable comme attitude.

Et sa culture, plus éthique et respectueuse de l’environnement que celle des roses en provenance d’Afrique -  Kenya et Ethiopie en tête - la rend politiquement correcte.

Enfin, comment ne pas évoquer en deux mots Charlotte Rampling et son personnage sur le fil dans La Chair de l’Orchidée… Sans vouloir marquer d’un sceau végétal l’actrice anglaise qui a  beaucoup d’autres rôles à son répertoire… Et sait avec grâce et intelligence donner corps au mystère des images.

Voilà, ces quelques lignes pour vous, pour nous faire une fleur, en cette période de Saint Valentin. Avec une palette de couleurs allant du blanc pur au rose fuchsia, uni, tacheté, ou zébré, en passant par des jaunes délicats, le choix est vaste parmi les orchidées aux ailes de papillon. Pour les plus « fleur bleue » d’entre nous, il reste toujours la possibilité d’user de colorants artificiels et autres molécules chimiques pour obtenir la teinte désirée.

L’essentiel étant de laisser la place au  Pouvoir des fleurs. Contemplatifs, les regarder prendre racine, et s’épanouir comme les sentiments.


Quoique pour conter fleurette, se méfier des espèces vénéneuses ou carnivores, heureusement absentes de la grande famille des orchidées !

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