mercredi 22 avril 2015

Florence et moi !

Florence est belle. Et elle le sait.
Beaucoup l’ont célébrée, de Dante à Stendhal. Ce dernier a même été frappé d’un étrange syndrome, proche de l’évanouissement, à la vue de tant de merveilles conjuguées.
Certes, la nature lui a beaucoup donné. Et la volonté humaine a fait le reste, d’une rive à l’autre de l’Arno, aidée par la magnificence de plusieurs dynasties de Médicis.
Mais la beauté et la grâce ne sont pas ses seules qualités. Elle est spirituelle et cultivée.
Machiavel
Les statues de ses maîtres à penser, Piazzale des Offices, rappellent, si besoin est, combien Florence aime l’esprit. De Machiavel à Léonard de Vinci. Et aime la vie, car la renaissance semble inscrite dans ses gènes !
 
Vous l’aurez sans doute compris, entre Florence et moi, la première rencontre ne date pas d’hier. Pour autant, comme dans toute histoire, il convient de s’offrir des retrouvailles.
En ce mois d’avril, la « seconda volta » fût telle que je l’avais imaginée. Mieux encore.
Car j’avais oublié que Florence a aussi l’esprit de famille. Au sens large et les amis en font partie. Ils sont nombreux à se retrouver à l’heure de « l’aperitivo », avec ou sans chianti, dehors, aux marches des « palazzi », et à partager l’art de vivre, à l’italienne. Par petits groupes joyeux. Quel plaisir de les observer et de s’y mêler. Pour cela il faut un peu s’éloigner du cœur touristique. Aller de Santa Croce à l’Oltrarno, ou encore et c’est peut-être mon préféré, dans le quartier de Santa Maria Novella, vers Ognissanti. Non loin de là, rue Solferino se trouve l’hôtel De Rose. Je devine le sourire de certains de mes amis…
 
Donc, à deux pas du fleuve, la maison est charmante et l’accueil fort sympathique, presque familial, de la « colazione » au coucher du jour. D’ailleurs, le propriétaire des lieux a des racines lyonnaises, du côté de Saint Genis Laval et du plaisir à bavarder avec des français, d’origine italienne… L’art de la conversation, une spécialité dont raffolent aussi les florentins.

Santa Maria Novella
Grazie mille a tutti, à la Signora pour ses conseils avisés, et à la gentillesse de tous, même pour garder un œil sur le scooter garé au bas de l’immeuble.
 
C’est qu’à Florence la circulation répond à des consignes strictes. « Vietata » pour les véhicules motorisés dans le centre historique, sauf pour les résidents. Touristes, gare à la vigilance de la caméra !
Utile néanmoins, le Piaggio,  pour prendre de la hauteur et admirer la ville depuis Santa Maria dei Monti, à l’heure où la lumière nimbe les dômes et les ponts.  Et aller jusqu’à Fiesole voir les amandiers en fleurs et les oliveraies dans d’ondoyantes collines.
 
Au retour, halte à Boboli pour ses jardins, succession de pelouses et de bassins en terrasse.
La « passeggiata » du soir, tout comme le café, est une institution à Florence. Depuis la rive gauche du fleuve, s’arrêter à La Carraia, à mon sens le meilleur glacier de la ville, ou guetter la sortie du dernier Moretti au cinéma théâtre de l’Odéon. Contempler les façades de marbre des églises, silencieusement.
 
Santa Maria Del Monti
Un seul regret, ne pas pouvoir intra-muros emprunter de vélos, en libre service.  Ce serait pourtant une alternative aux baskets avachies des touristes… Et peut-être une suggestion à faire au Maire de Florence, pour permettre aux visiteurs un usage serein de la bicyclette, comme à Lyon avec Vélo’v ? Signor Sindaco, se mi sente
Les deux villes ont déjà un petit air de cousinage, surtout le long des berges où s’alignent des maisons aux teintes chaudes, de l’Arno à la Saône. Et nous avons à Lyon le pendant de la mythique officine-herboristerie de Santa Maria Novella.
Pourquoi pas d’autres échanges de bons procédés ? Je veux bien me faire ambassadrice de la cause …
 
Un dernier regard « al fiume » avant de rejoindre l’aéroport Amerigo Vespucci et Ciao Firenze, alla prossima volta ! Ho avuto molto piacere a rivederti…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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