lundi 9 mars 2015

Ceci n’est pas un billet !

Aujourd’hui, je ne vais pas précisément écrire de billet.
Je ne vais pas, comme à l’accoutumée, vous parler de livres, de films, de musique, de chroniques radiophoniques, de nos beaux dimanches, de balades urbaines, de rencontres.
 
Ce n’est pas par désamour de toutes ces choses. Bien au contraire… J’ai toujours beaucoup de plaisir à décrire, non pas les faits uniquement, mais ce qu’ils m’évoquent.
Alors, peut-être simplement est-ce la faute du printemps…
Car oui, depuis le 1er mars, nous sommes entrés dans ce qu’il convient d’appeler le printemps météorologique… En avance sur le calendrier officiel mais conforté par l’apparition des premiers crocus et des bouquets de narcisses ici et là.
La douceur d’un rayon de soleil. Un changement de rythme, induit par le renouveau de la saison. Le printemps, vous dis-je… qui invite à un autre tempo. Bouleverser l’ordre habituel. Ajouter des couleurs à la page blanche.
 
D’ailleurs, en jetant un coup d’œil, au passage, à la vitrine du buraliste, je vois les magazines de déco afficher en couverture, comme une injonction, le besoin  de tout changer dans la maison. Les teintes, les matières, l’éclairage, pour les harmoniser à la lumière, lavée de la grisaille hivernale. Redessiner son intérieur. Puiser l’inspiration dans les forces vives de la nature. La révolution au foyer…
 
Honnêtement, j’avoue que la maison est un  lieu que j’aime. Etant un signe d’eau à carapace, j’ai besoin de m’y ressourcer, di tanto in tanto. Elle est le point d’ancrage qui rend possible l’échappée, l’« humeur vagabonde ». Elle m’inspire, comme ces maisons d’écrivain, de celles ouvertes au public, dont j’adore découvrir l’esprit,  à la lettre près... J’en avais parlé dans mon tout premier article, avec Hauteville House, la maison de Victor Hugo à Guernesey. Elle avait un goût particulier, cette visite-là…
 
Mais je ne suis pas seulement attirée par les demeures illustres. Il suffit qu’en vacances, je tombe sur une ruine, un amas de quelques pierres, au beau milieu de nulle part, pour imaginer, là, à ce même emplacement, ô surprise, Un endroit pour vivre. Une âme de bâtisseur, héritée de mes ancêtres ? Pour autant, je n’ai pas encore franchi le pas et le rêve reste à l’état d’ébauche.
C’est peut-être mieux ainsi…
 
Et puis, il n’y a pas que la maison individuelle, possessive. Toutes les autres, croisant ma route, sont belles, habitées. La Maison des jeunes et de la culture, la Maison de quartier, la Maison des Italiens, la Casa, celle des Solidarités, et bien sûr la Maison commune !
Ces maisons ont toutes en partage l’humain, le vivre ensemble. Et me voilà, au fil des lignes,  rattrapée par la réalité quotidienne, moi qui ne voulais pas en parler…
 
Rattrapée aussi par les souvenirs, la maison d’enfance… La mienne, c’était celle de mes grands-parents, à la campagne. L’image qui me revient toujours, une rangée de groseilliers, la chaleur d’un jour d’été. Juin sans doute. A peine arrivée, je me précipitais pour voir si l’allée était toujours chargée des baies rouges, tant convoitées. Les égrener sous le soleil, et être ravivée par la saveur, légèrement acidulée des fruits. Pour cela, il fallait traverser toute la maison, endormie dans la pénombre des persiennes mi-closes. La maison, le jardin, l’été…
 
Au fait, c’est quand l’été ? Le 1er ou le 21 juin… D’ici-là, le temps d’autres billets, et d’autres actualités moins météorologiques !

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