mardi 16 septembre 2014

Aventures ordinaires d’une petite copropriété du 3ème arrondissement de Lyon

Non, je ne vais pas vous faire un pseudo-remake d’ Escalier C , film de Jean-Charles Tachella de 1985, avec Robin Renucci à ses débuts… ou de Voisins, voisines . Mais vous faire partager une expérience de vie en commun. 
 
D’ailleurs, il s’agit bien de "communs" puisque dans cette petite copropriété où j’habite, la réfection du hall d’immeuble aura permis aux uns et aux autres de se rencontrer, autrement que sur un palier d’étage ! 
 
Notre hall était resté "dans son jus" depuis un certain temps, avec une "allée charretière", un enchevêtrement de câbles - dont certains ne nous reliaient plus à aucun réseau - et des peintures plus que défraîchies. Il a donc été décidé de procéder à sa rénovation et au choix des matériaux et de la couleur des mûrs.
Vaste problématique que d’accorder les goûts des uns et des autres…
Mais aussi l’opportunité de se réunir et de débattre dans une ambiance parfois animée. L’occasion de mieux faire connaissance et de constater que nos différences pouvaient aussi nous enrichir … De la mise en pratique du fameux "vivre ensemble".
 
Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos carreaux de carrelage et à nos échantillonnages de peinture. Le choix enfin effectif, la réalisation des travaux a été menée par des entreprises spécialisées. Rien de particulier à dire là-dessus, sinon que la réfection des boites aux lettres ne semblait intéresser personne. Les menuisiers se faisaient tirer l’oreille pour ce type de petits travaux ou alors fournissaient des devis inappropriés…
Qu’à cela ne tienne, nous avons décidé de nous partager le travail. Chacun ayant des talents particuliers, qui en ponçage, qui en moulurage, qui en vernissage. Certains fournissaient les outils et d’autres se chargeaient des achats. Je me suis personnellement occupée de trouver de jolis porte-étiquettes ; et n’en déduisez surtout pas que mes compétences techniques n’étaient pas à la hauteur de l’enjeu !
 
Finalement, tout s’est très bien passé et nous avons même fait une économie par rapport à la provision versée au syndic ! Qui sera réinvestie dans un repas en commun afin de fêter la fin du chantier. En somme, une fête des voisins en version décalée…
 
Voilà un exemple de "faire ensemble" qui nous aura permis d’intégrer les nouveaux venus. Car comme partout, dans un immeuble, une rue, une ville, il y a les occupants "historiques" et les nouveaux arrivants. Des personnes de 
tous âges (ici une doyenne de près de 80 ans et une petite fille de 18 mois), des couples, des personnes seules, des commerçants en rez- de- chaussée, et même une colocation d’étudiants.
 
Une population mixte et hétérogène qu’il suffit parfois de fédérer autour d’un projet. Et peu importe l’objet, ce qui compte c’est le relationnel qui en résulte. Et la fierté d’avoir réussi un travail collectif.
 
Je suis sûre que l’été prochain, on se souciera mieux de Mme Untel qui reste seule pendant les vacances ou qu’on sera plus compréhensif avec les problèmes de voisinage, tout simplement.
 
Mais faudrait tout de même pas que nos étudiants fassent la fête tous les soirs J

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire