dimanche 21 janvier 2018

Je n’avais pas vraiment fait vœu de silence…

Pourtant, je romps aujourd’hui ce qu’il convient sans doute d’appeler une prise de distance. Je le fais pour deux raisons, bien distinctes, quoique concomitantes. Le hasard des choses nous rappelle souvent à l’ordre, et de manière inattendue.

Le premier événement qui m’invite à mettre fin ici à cette parenthèse est le départ annoncé du Maire du 3e arrondissement, Thierry Philip. Annonce faite par l’intéressé en tout début de semaine lors de la traditionnelle cérémonie des vœux aux habitants. Si l’émotion était de mise, il n’y avait là assurément aucune place pour le prétendu divorce entre les élus et les citoyens, tant chacun se sentait en phase avec les mots  de l’édile, évoquant tour à tour l’homme et la fonction : en politique, comme ailleurs, l’homme doit savoir s’effacer derrière la fonction qu’il sert. Dans l’assistance, beaucoup avaient la larme à l’œil. J’ai même vu quelques bouches joliment s’arrondir sous l’effet de la surprise. Georges Képénékian, l’actuel Maire de Lyon, a d’ailleurs  ponctué son discours d’un éloquent : « Eh bien, nous pourrons dire que nous y étions ! ».

L’instant était donc historique. Et pas seulement pour celles et ceux qui, en 2008, avaient  accompagné l’ascension de Thierry Philip. Ils étaient là, bien sûr, les soutiens des premiers jours, la famille, les amis, les fidèles, grossis de la foule des  nouveaux venus, agrégés au fil du temps. Si la fonction de maire n’est pas un métier, elle s’apparente parfois à un drôle de sacerdoce. Je m’amusais dimanche dernier, lors d’un marché, de voir quelques dames, visiblement ravies de leur rencontre, se retourner sur celui qui était encore leur maire affiché. Un arrondissement de plus de 100 000 habitants a parfois des airs de village… Et c’est heureux de pouvoir garder cette proximité les uns avec les autres. Médecin de formation, Thierry Philip a cette faculté d’écoute, indispensable, qu’il a abondamment cultivée au cours des dix années de son mandat. Mais s’effacer derrière la fonction ne signifie pas s’oublier. Il nous l’a rappelé. Savoir préparer sa succession est aussi une qualité. Le prochain maire du 3e aura deux années pour prendre ses marques.

Alors Thierry, je te dis merci. Merci pour ce chemin parcouru ensemble. Je te dois beaucoup, et je mesure la confiance que tu m’as faite en me déléguant la vie associative, dont tu dis souvent qu’elle est le ciment et la richesse de la cité. Je n’oublie pas non plus ce joli moment où tu as célébré mon mariage avec Claude quelques mois seulement après l’élection municipale de 2008, sous l’œil attendri de mes collègues, tous jeunes élu(e)s. Je l’avoue, tu resteras mon maire de cœur !
Il me faut maintenant passer à ma seconde motivation, plus personnelle, pour reprendre la plume, enfin le clavier... J’ai justement achevé ce travail d’écriture qui m’a occupée plusieurs mois durant et, si je suis encore dans la phase de relecture, j’ai toutefois retrouvé une certaine liberté d’esprit. Je dois reconnaitre que l’expérience m’a plu. Je l’ai même trouvée jubilatoire, à certains moments. S’agissant d’une fiction, sans connotation autobiographique, le principe de faire évoluer des personnages s’avère un exercice fort agréable, et surtout indolore ! Un jeu un brin régressif peut-être ? Mais y ayant pris goût, j’espère bien récidiver...

En attendant, je vous souhaite une belle année 2018, de nouveaux projets, et pourquoi pas de vous autoriser, vous aussi,  à faire un petit pas de côté, ou à prendre un nouveau souffle…C’est selon chacun(e) !

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