C’est d’abord une affaire de langage, de vocabulaire où
chaque mot choisi et utilisé a du sens : volontariat, mission, tutorat. Et
puis, une histoire de personnes engagées, de cadre de vie et de règles à
respecter, de codes vestimentaires. Tiens, tiens, cela rappellera à certains
l’esprit du fameux service militaire… A sa différence pourtant, le service
civique fait appel à des volontaires, des jeunes gens, garçons et filles
confondus, désireux de s’engager dans une mission d’intérêt général. La limite
d’âge ? 25 ans, 30 ans pour les jeunes porteurs de handicap. En 6 ans,
près de 130 000 jeunes ont déjà effectué une mission de 6 à 12 mois dans
une collectivité locale, un ministère ou une association, sous la responsabilité
d’un tuteur. Et l’objectif est d’accueillir, d’ici à 2020, la moitié d’une
classe d’âge, soit environ 350 000 jeunes, avec un budget dédié d’un
milliard d’euros.
Pour valoriser ce dispositif, nous avons organisé cette
semaine en mairie une rencontre entre des représentants d’associations
implantées localement ou organisées en fédération, et Unis-Cité, partenaire de
l’Agence du Service Civique. Témoignages de jeunes volontaires sur leur mission
en cours, éclairage sur les formalités d’agrément pour les associations, et au
dire des participants, des échanges nourris et constructifs. Mission
réussie ? Oui, si l’on considère ainsi le rôle des élus de proximité : faire se
rencontrer des idées, des envies, des énergies, afin de nourrir petits et
grands projets. Et bâtir, au quotidien, pas à pas, une société plus unie et
fraternelle.
Outre l’accroissement progressif du nombre de bénéficiaires parmi
les candidats, le service civique a pour ambition d’accompagner les jeunes des
quartiers inscrits en géographie prioritaire. De redonner à chacun confiance en
ses capacités, et dans l’avenir, en luttant notamment contre le décrochage
scolaire. A l’image de ce qui avait été initié en 2015 avec les
« Ambassadeurs du livres » et la centaine de jeunes volontaires
déployés par l’association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) dans
les écoles lyonnaises.
« Etre utile aux autres et être utile à soi », une
phrase qui résume bien la philosophie du service civique « nouvelle donne ».
Et comme l’a rappelé lundi dernier, Philippe Tiberghien, le président d’honneur
d’Unis-Cité Rhône-Alpes, - titre auquel je devrais sans doute ajouter
l’Auvergne - une mission de service civique n’est pas un emploi précaire.
Elle ne se substitue pas non plus au travail d’un salarié mais doit être le
fruit d’un projet mûrement réfléchi, à la fois pour le jeune accueilli et pour
son tuteur. Gage de réussite, cette réciprocité dans l’engagement est aussi un
moteur.
Tous vêtus d’un emblématique tee-shirt orange, et forts de
la diversité de leurs origines et de leurs parcours, voilà donc la signature
des volontaires d’Unis-Cité. Des jeunes qui, jour après jour, vivent une aventure
humaine mise en musique par des professionnels du service civique. Côté
associations, la possibilité de recevoir un agrément collectif est une bien jolie
manière de se rassembler autour d’un projet culturel, sportif, en lien avec
l’écologie ou encore la santé. Un objectif de mutualisation et un esprit de
dialogue que je poursuis toujours au travers des Rencontres de la vie
associative et citoyenne. J’attends d’ailleurs de voir qui les premiers répondront
à l’appel…
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