dimanche 5 juin 2016

Service civique « nouvelle donne »

C’est d’abord une affaire de langage, de vocabulaire où chaque mot choisi et utilisé a du sens : volontariat, mission, tutorat. Et puis, une histoire de personnes engagées, de cadre de vie et de règles à respecter, de codes vestimentaires. Tiens, tiens, cela rappellera à certains l’esprit du fameux service militaire… A sa différence pourtant, le service civique fait appel à des volontaires, des jeunes gens, garçons et filles confondus, désireux de s’engager dans une mission d’intérêt général. La limite d’âge ? 25 ans, 30 ans pour les jeunes porteurs de handicap. En 6 ans, près de 130 000 jeunes ont déjà effectué une mission de 6 à 12 mois dans une collectivité locale, un ministère ou une association, sous la responsabilité d’un tuteur. Et l’objectif est d’accueillir, d’ici à 2020, la moitié d’une classe d’âge, soit environ 350 000 jeunes, avec un budget dédié d’un milliard d’euros.

Pour valoriser ce dispositif, nous avons organisé cette semaine en mairie une rencontre entre des représentants d’associations implantées localement ou organisées en fédération, et Unis-Cité, partenaire de l’Agence du Service Civique. Témoignages de jeunes volontaires sur leur mission en cours, éclairage sur les formalités d’agrément pour les associations, et au dire des participants, des échanges nourris et constructifs. Mission réussie ? Oui, si l’on considère ainsi  le rôle des élus de proximité : faire se rencontrer des idées, des envies, des énergies, afin de nourrir petits et grands projets. Et bâtir, au quotidien, pas à pas, une société plus unie et fraternelle.

Outre l’accroissement progressif du nombre de bénéficiaires parmi les candidats, le service civique a pour ambition d’accompagner les jeunes des quartiers inscrits en géographie prioritaire. De redonner à chacun confiance en ses capacités, et dans l’avenir, en luttant notamment contre le décrochage scolaire. A l’image de ce qui avait été initié en 2015 avec les « Ambassadeurs du livres » et la centaine de jeunes volontaires déployés par l’association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) dans les écoles lyonnaises.

« Etre utile aux autres et être utile à soi », une phrase qui résume bien la philosophie du service civique « nouvelle donne ». Et comme l’a rappelé lundi dernier, Philippe Tiberghien, le président d’honneur d’Unis-Cité Rhône-Alpes, - titre auquel je devrais sans doute ajouter l’Auvergne  - une mission de service civique n’est pas un emploi précaire. Elle ne se substitue pas non plus au travail d’un salarié mais doit être le fruit d’un projet mûrement réfléchi, à la fois pour le jeune accueilli et pour son tuteur. Gage de réussite, cette réciprocité dans l’engagement est aussi un moteur.

Tous vêtus d’un emblématique tee-shirt orange, et forts de la diversité de leurs origines et de leurs parcours, voilà donc la signature des volontaires d’Unis-Cité. Des jeunes qui, jour après jour, vivent une aventure humaine mise en musique par des professionnels du service civique. Côté associations, la possibilité de recevoir un agrément collectif est une bien jolie manière de se rassembler autour d’un projet culturel, sportif, en lien avec l’écologie ou encore la santé. Un objectif de mutualisation et un esprit de dialogue que je poursuis toujours au travers des Rencontres de la vie associative et citoyenne. J’attends d’ailleurs de voir qui les premiers répondront à l’appel…

Alors, une adresse pour celles et ceux qui veulent se lancer : l’antenne locale d’Unis-Cité dont le siège est historiquement installé au 293 de la rue André Philip, http://www.uniscité.fr/antenne/rhone. Car il faut bien le rappeler c’est ici, à Lyon 3ème, qu’a été fondée la première délégation régionale d’Unis-Cité en 1998. Une association pionnière pour une ville pionnière. ;-)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire